Pour une politique bruxelloise de santé publique intégrée
La dualisation sociale de la Ville est un phénomène préoccupant, et ce de longue date. Les constats sont connus et ressassés, de Rapport pauvreté en Rapport pauvreté :
- le chômage massif et la précarisation croissante du travail privent de nombreux Bruxellois du minimum de sécurité d’existence nécessaire pour se projeter sereinement dans l’avenir ;
- un tiers de la population bruxelloise est exposé aux risques de la pauvreté ;
- désemparés, de plus en plus de Bruxellois se retrouvent sans couverture sociale, hors des filets de la sécurité sociale.
Les exclusions du chômage, le rejet dans la clandestinité des travailleurs sans papiers, les menaces qui pèsent sur les malades de longue durée ainsi que les économies réalisées dans le domaine des soins de santé ne font qu’aggraver cette grande insécurité sociale.
Les services de première ligne peinent à prendre en charge ces situations de désarroi, qui vont croissant. Les moyens d’action sont, à l’évidence, insuffisants, voire inadaptés, ne fût-ce qu’au regard de la croissance démographique et des mutations profondes de la Ville. Le droit le plus élémentaire à la santé n’est alors plus pleinement garanti pour un grand nombre de Bruxellois. Et cette profonde inégalité sociale compromet le développement social de la Ville.
En rebattant les cartes au sein de la sécurité sociale, la 6ème réforme de l’Etat a pris le risque d’exposer les Bruxellois à des reculs sociaux, mais, elle peut (elle doit) constituer une occasion de progrès social.
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